Rostros de Roma. Retratos romanos del Museo Arqueológico Nacional

  • 02-04-2009 - 28-06-2009
L'exposition Rostros de Roma (Les Visages de Rome), organisée par le Museo Arqueológico Nacional (MAN) de Madrid et patronnée par la Caja Mediterráneo, réunit des pièces provenant des fonds du MAN qui offrent une occasion unique de contempler, ensemble, des exemples de portraits, de bustes, de têtes et de sarcophages qui nous révèlent certains secrets de la société romaine. Il couvre une période allant du 1er siècle av. J.-C. au IIIe siècle de notre ère et comporte 15 portraits impériaux exceptionnels qui représentent les dynasties les plus importantes qui ont gouverné l'Empire romain : les Julio-Claudienne, les Flaviens, les Antonins et les Sévères. Les statues assises de l'impératrice Livie et de son fils, l'empereur Tibère, se distinguent du reste des œuvres par leur extraordinaire somptuosité. Cet ensemble est complété par 15 portraits privés, qui incluent des pièces rattachées au domaine funéraire, comme des sarcophages et des stèles. L'exposition s'articule autour de trois grands chapitres : Monarques et philosophes, qui marque le point de départ du genre dans le monde grec et son influence sur le portrait romain après la création du principat. Au Ve siècle av. J.-C., un événement artistique et sociologique majeur a lieu en Grèce : l'apparition du portrait "physionomique". Bien qu'il soient fortement empreints d'une conception idéaliste, les artistes s'efforcent de mettre en valeur certains traits particuliers du sujet et lui conférer un mininum d'expressivité. La Grèce du IVe siècle av. J.-C. combinera, dans un équilibre parfait, expressivité, idéalisme, réalisme modéré et le goût pour le "portrait de reconstitution" destiné à immortaliser des auteurs tragiques, des poètes et des philosophes. La nouveauté conceptuelle la plus importante de cette époque sera la création du portrait officiel monarchique, illustré magnifiquement par les effigies d'Alexandre le Grand qui furent imaginées par le sculpteur grec Lisipo. Le point de départ du portrait romain sont les images "réalistes" de vieux penseurs et le portrait monarchique que l'on développe longuement dans les cours hellénistiques. Dans une époque républicaine, ces deux concepts se juxtaposent dans la même oeuvre : le visage se représente en suivant la tradition réaliste, alors que le corps suit les règles du nu héroïque. Cette combinaison se maintiendra comme une propre constante du portrait romain, qui sera consolidé dans l'époque impériale. Histoire Auguste, reprend les portraits d'empereurs et les membres ded différentes familles impériales et montre la fonction du portrait au sein de la politique et la société romaine, et l'usage qui a été fait dans différentes périodes de l'Empire. C'est à l'époque d'Auguste que fut fixé le concept de portrait officiel. Si à l'époque républicaine, la multiplicité de visages qui partageaient la sphère publique représentait l'oscillation des édits qui conquéraient le pouvoir, le commencement du mandat d'Auguste, en l'année 23 A.C., marque l'identification univoque du princeps avec l'état. Ce changement conceptuel se reflète dans la modification stylistique. Auguste créa un nouveau modèle de portrait officiel qui durera jusqu'à Nerón, un modèle classiciste que l'empereur considérait approprié pour transmettre le message d'équilibre et de l'harmonie qu'il voulait communiquer à la société romaine. L'identification du princeps avec le centre de pouvoir de l'Empire a donné un motif à une de grandes demandes de ses portraits, en Italie et aux provinces, qui ont eu pour conséquence la première industrie de l'image politique de l'histoire. La réception de la nouvelle conception du portrait, et dont l'image symbolisait, il a été soutenu dans la diffusion rapide du culte impérial. Cives Romani, dans la dernière partie, l'exposition montre la place qu'occupait le portrait dans la vie de l'habitant de l'Empire à travers de différentes phases vitales.  Le portrait romain privé est né dans une époque de la République avec une double fonction : il honorait les citadins qui avaient détaché dans le service la ville au moyen des sculptures le bronze qui peuplaient les espaces publics, et elle maintenait vivante, la mémoire des défunts des familles illustres de la cité à travers des imagines maiorum. Après l'instauration de l'Empire, le coucher des traits aristocratiques a marqué la fin de l'ostentation publique de l'image privée. Cependant, ces images austères s'étaient mises déjà à symboliser l'essence de la romanité pour les habitants de l'Empire.Le domaine funéraire offrait aux citoyens une grande quantité de possibilités pour satisfaire ses nécessités d'autoreprésentation. Les tombes se sont converties, à travers des sillages et les sarcophages, en lieu idéal pour se montrer, puisqu'ils permettaient à pratiquement toutes les classes sociales pouvoir être représenté. 
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